Le 19 janvier 2022
Une exposition de notre partenaire « FEMMES MONDE » par Annie Richard, fondatrice et présidente d’honneur de Femmes Monde, spécialiste de l’œuvre de Gisèle Prassinos. Organisée avec La Halle Saint Pierre, 2 rue Ronsard, 7518 Paris
Le dimanche 30 janvier 2022 de 15h00 à 18h00
« A la découverte de la poétesse, romancière, plasticienne, Gisèle Prassinos ou la révolution surréaliste du genre »
« Prassinos (Gisèle), née en 1920. Alice II » (Dictionnaire abrégé du surréalisme, 1938) a une place éminente dans le mouvement surréaliste d’André Breton : elle incarne l’éternelle Femme-Enfant en prise directe avec l’inconscient. Pour exister, mûrir, accomplir son œuvre de poètesse, romancière et plasticienne, il lui faudra ébranler cette histoire du genre écrite par les hommes et trouver, d’un même élan poétique et sarcastique, sa place de créatrice dans sa famille d’artistes réfugiés grecs.
Gisèle Prassinos, grecque francophone, née à Istanboul, est réfugiée en France en 1922 avec toute sa famille à cause de la guerre gréco-turque. A l‘âge de 14 ans, elle est découverte par le groupe surréaliste d’André Breton à qui son frère, de quatre ans son aîné, le peintre Mario Prassinos, a montré les textes écrits spontanément par sa jeune sœur. Elle est photographiée par Man Ray, les lisant devant André Breton, Paul Eluard, Benjamin Péret, René Char et ses introducteurs, Mario Prassinos et Henri Parisot. Elle est éditée dans les revues les plus prestigieuses. Elle incarne l’écriture automatique.
Voilà donc dès le départ Gisèle Prassinos aux prises avec le genre au sein même du mouvement surréaliste, assignée à une place prédéfinie telle qu’on la retrouve dans le numéro célèbre de la revue « Obliques », 1977, sur « La femme Surréaliste » : la « Femme-Enfant ».
Par son existence et son œuvre, Gisèle Prassinos pose au surréalisme la question majeure de la recherche « du point sublime » évoquée par André Breton, dans le deuxième Manifeste du Surréalisme, « Tout porte à croire qu’il existe un certain point de l’esprit d’où la vie et la mort, le réel et l’imaginaire, le passé et le futur, le communicable et l’incommunicable, le haut et le bas cessent d’être perçus contradictoirement ».
Ce n’est pas en intellectuelle mais en artiste – « j’illustrais leur théorie » dira plus tard celle qui se dit « née surréaliste » – que Gisèle Prassinos ira jusqu’au bout du dépassement des antinomies : celle des sexes.
Une Séance co-organisée par Annie Richard, fondatrice et présidente d’honneur de Femmes Monde, spécialiste de l’œuvre de Gisèle Prassinos, et Françoise Py, historienne de l’art, dans le cadre des Rencontres en surréalisme de l’APRES (Association Pour la Recherche et l’Etude du Surréalisme).
Performance de Jackie Constant – Conférence d’Annie Richard
Les séquences de film réalisées par Fabrice Maze feront l’objet d’une séance ultérieure à La Halle Saint Pierre.
Participation virtuelle d’Annie Boige, relieure d’art et de Masao Susuki, professeur à l’Université Waseda de Tokyo.
Femmes Monde a le grand plaisir de mettre à votre disposition, avec ce lien :
l’enregistrement effectué par Vincent Grison, de la séance zoom organisée en partenariat avec l’APRES, association pour la recherche et l’étude du surréalisme, consacrée à l’artiste surréaliste Gisèle Prassinos, le 30 janvier 2022 :
“A la découverte de la poétesse, romancière, plasticienne Gisèle Prassinos ou la Révolution surréaliste du genre”
En espérant vous retrouver bientôt pour nos prochains événements,
Très cordialement,
Claudine Monteil, Présidente.
Annie Richard, Présidente d’honneur.