Alicia Dujovne Ortiz est née à Buenos Aires, Argentine, en 1939, au sein d’une famille d’intellectuels de gauche. En 1978, elle s’est installée à Paris avec sa fille pour fuir la dictature militaire qui sévissait dans son pays.
Elle a publié une trentaine d’ouvrages dont les romans La Bonne Pauline et Mon Arbre, mon amant, Mercure de France, 1980 et 1982, L’Arbre de la gitane, Gallimard, Du Monde Entier, 1991, Femme couleur tango, Anita et Le Monologue de Teresa, Grasset, 1998, 2004 et 2011, ou encore L’Etoile rouge et le poète, Metailié, 2009, des biographies comme Maradona c’est moi, La Découverte, 1992, Eva Perón, la Madone des sans- chemise et Dora Maar, Prisonnière du regard, Grasset, 1995 et 2003, Camarade Carlos, un agent du Komintern en Amérique latine, La Découverte, 2008, ou encore des chroniques comme Chronique des ordures, qui a tué Diego Duarte?, Tango Bar, 2011 ou Milagro Sala, l’étincelle d’un peuple. Editions des Femmes-Antoinette Fouque, 2017, entre autres.
Plusieurs de ses livres ont été traduits dans plus de vingt langues.
Elle a exercé le journalisme dans les journaux La Opinión ou La Nación de Buenos Aires, Le Monde ou Les Nouvelles Littéraires, Paris, L’Excelsior du Mexique ou La Vanguardia de Barcelone.
Depuis quelques années elle vit à la campagne, dans le Berry, où elle rédige le troisième volet de son autobiographie.
Elle est souvent invitée dans des pays d’Europe et d’Amérique Latine pour participer à des rencontres littéraires ou donner des conférences, notamment sur Eva Perón dont elle est considérée comme étant la biographe.
Le mouvement Ni Una Menos (Pas une de moins), né dans son pays pour dénoncer l’augmentation du nombre de féminicides en Amérique Latine la compte parmi ses membres.
En 1987 elle a obtenu la Bourse d’écriture de la John Simon Guggenheim’s Foundation, en 2005 la Mission Stendhal du Ministère des Affaires Etrangères et, a plusieurs reprises entre 1980 et 2019, la Bourse d’Ecriture du Centre National du Livre.
Couronnée par le Prix Konex de Platino, Argentine, pour l’ensemble de son œuvre, Alicia Dujovne Ortiz écrit autant en espagnol qu’en français.
Son dernier roman, La procesión va por dentro, a été présenté à la Foire du Livre de Buenos Aires, à Barcelone, Madrid et Valladolid. Elle a une fille, deux petites filles et deux arrière-petits enfants.